Orphée

IMG_1848

 

Orphée

Un, seul, tenu au seuil et au centre. Épargné toujours par les traits noirs, les lames. Un, sans bouger, entre et sort, face à l’abîme qui est aussi un ciel.

Enveloppé en manteau de musique, un va fluide dans le flou du rêve.

Est-ce, rencontré au bord du chemin, l’ange de Rilke, lui parlant de noisetier, de pluie qui tombe, lui murmurant ein Glückliches fällt d’une voix proche du silence ?

Un va, sans bouger entre et sort, est dedans est dehors tandis qu’une ploie, agenouillée sur le chemin, tombée ou orante, circumdata nocte ou d’un chant que nous n’entendons pas, que nous voyons, un instant, vibrer.

(Irène Gayraud, juillet 2016)

 

IMG_1849

 

*

IMG_1850

 

*

IMG_1853

 

*

IMG_1851

 

*