une écorce d’hiver et ses restes confiés à l’oreille patiente
des plus hauts rochers
ta place n’a jamais été ailleurs, en bas,
au bord
dans le glissant d’une neige intacte
dans la part laiteuse des artères de ta peau
proche, tu as oublié le sourire de la fissure
et le doute d’une boue trop pâle
il reste un lit où te mettre debout
un lit où te mettre debout – et le linge d’un rivage éteint
tu naîtras trois fois sur sa paume, anonyme
tu iras embrasser les côtes qui se séparent
et la grille d’un peu de terre
ton écorce d’hiver et ton pas
veilleur des pierres très calmes que tu as avalées
ton mot murmure demain où te mettre debout
cela cogne toujours à ton cou
cela ouvre un rideau au goût d’ombre