Cathia Chabre

 

une écorce d’hiver et ses restes confiés à l’oreille patiente

des plus hauts rochers

 

ta place n’a jamais été ailleurs, en bas,

 

au bord

 

dans le glissant d’une neige intacte

dans la part laiteuse des artères de ta peau

 

proche, tu as oublié le sourire de la fissure

et le doute d’une boue trop pâle

 

il reste un lit où te mettre debout

un lit où te mettre debout – et le linge d’un rivage éteint

 

tu naîtras trois fois sur sa paume, anonyme

tu iras embrasser les côtes qui se séparent

et la grille d’un peu de terre

 

ton écorce d’hiver et ton pas

veilleur des pierres très calmes que tu as avalées

 

ton mot murmure demain où te mettre debout

 

cela cogne toujours à ton cou

cela ouvre un rideau au goût d’ombre

 

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